La Côte-de-Gaspé en toponymie : l’histoire derrière les cantons (2/2)
- MRC de La Côte-de-Gaspé 
- 11 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 sept.
Comme exploré dans la chronique précédente ; parmi les nombreux cantons et territoires qui composent la MRC de La Côte-de-Gaspé, plusieurs noms rappellent des figures marquantes ou des épisodes liés à l’histoire de la région.

Le territoire non organisé Collines-du-Basque, qui couvre une superficie de 754,79 km², composent trois cantons : Champou, Holland et Fletcher a certainement été nommé à de fins historiques, mais l'histoire est incertaine et son origine exacte demeure inconnue. Certaines théories suggèrent qu'il tire son nom d'un massif appalachien culminant à plus de 600 mètres, tandis que d'autres suggèrent que le nom est dû à la présence des pêcheurs venus du Pays Basque en Espagne, qui ont installés sur les côtes gaspésiennes dès le XVIᵉ siècle pour la pêche et la chasse à la baleine. Une chose est sûre, le nom Collines-du-Basque dégage une impression d'exotisme. Connaissez-vous les véritables origines de ce toponyme?
Au nord-est de Murdochville et au sud de Grande-Vallée se trouve le canton Champou, désigné en 1928, ce canton rend hommage à Louis Champou, arpenteur nommé en 1735 grâce à un certificat signé par le père jésuite Joseph des Landes, spécialiste de mathématiques et d’hydrographie. [1]
Le canton Holland, attribué la même année, évoque quant à lui Samuel Johannes Holland (1728-1801), cartographe et arpenteur d’origine néerlandaise qui participa au siège de Québec en 1759 avant de devenir arpenteur général de la province de Québec. Ses travaux de cartographie ont marqué la Gaspésie, les Maritimes et même les Cantons de l’Est. Notablement, il fut chargé d'effectuer la cartographie du golfe du Saint-Laurent et du fleuve. [2]
Enfin, le canton Fletcher perpétue le souvenir d’Edward Taylor Fletcher (1817-1897), arpenteur formé à Québec et chef du Service de l’arpentage de la province à la fin du XIXᵉ siècle. Humaniste, il laissa aussi quelques écrits, dont Essay on Language publié en 1857. [3]
Au Québec, les cartes ne sont jamais de simples outils de navigation : elles sont de véritables livres d’histoire à ciel ouvert. Chaque nom de lieu, qu’il évoque un personnage illustre, un pionnier oublié ou un épisode marquant, raconte un fragment du passé. Donner à ces lieux des toponymes liés à des figures historiques demeure une façon originale et précieuse de préserver la mémoire collective. Il suffit de parcourir une carte pour voyager dans le temps et découvrir, d’un canton ou au détour d’une rivière, des récits souvent méconnus, mais profondément enracinés dans notre identité.
La prochaine fois que vous verrez un nom de lieu sur une carte, explorez-le. Il y a de fortes chances qu'il n'ait pas été choisi au hasard.
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Sources :
[1] Commission de toponymie du Québec. Canton de Champou – toponymie.gouv.qc.ca
[2] Commission de toponymie du Québec. Canton de Holland– toponymie.gouv.qc.ca
[3] Commission de toponymie du Québec. Canton de Fletcher– toponymie.gouv.qc.ca







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